Résumé
À travers le portrait de Louise, jeune femme confrontée à l'absence des hommes de son village en 1914, Raphaël Delpard rend hommage à toutes ces Françaises qui ont contribué à la survie du pays, plongé dans l'une des pires épreuves de son Histoire.
C'est la fête à Parigné-l'Évêque, dans la Sarthe. En ce jour de la Saint-Jean, Louise, 20 ans, se laisse séduire par Justin, un fermier des environs. Le garçon, qui vient de reprendre l'exploitation familiale après la mort de ses parents, tombe sous le charme de la jeune lavandière.
À peine sont-ils mariés que la guerre éclate – la grande, celle de 14. Justin troque la fourche pour le fusil et s'en va labourer les champs de bataille. Son épouse, qui ignore tout des travaux de la ferme, se retrouve seule.
Mais, à l'heure de la moisson, une extraordinaire entraide s'organise. Louise peut compter sur le soutien de ses voisines, privées comme elle de leur mari. Et sur celui d'un capitaine belge en mission au Mans. Ingénieur agronome dans le civil, l'homme va se montrer d'un grand secours. Peut-être même trop...
Un magnifique hommage aux femmes qui ont contribué à la survie du pays aux heures les plus terribles de son histoire.
Mon avis
Je n'ai pas lu énormément de livres ayant pour sujet la Première Guerre mondiale. alors quand j'ai vu passer ce livre j'ai eu envie de le découvrir !
Louise est tout juste mariée à un fermier prospère lorsque celui-ci est appelé à aller sur le front. Elle n'a jamais eu à tenir de ferme avant et le fait qu'elle ne sache ni lire ni écrire ne l'aide pas non plus !
Mais elle n'est pas la seule femme des environs à connaitre pareilles difficultés. Toutes se retrouvent seules à devoir gérer le travail laissé vacant par leurs maris. Heureusement une chaîne de solidarité va se mettre en place...
Louise est très touchante. Elle est à la fois très candide, de par son absence d'éducation, mais aussi très lucide de la situation dans laquelle elle se trouve.
Par moment le côté un peu simplet de la personnalité de Louise m'a un peu agacée (surtout que l'on est principalement dans sa tête) mais c'est aussi ce qui fait que le personnage est comme il est ! Et puis on la voit prête à tout pour y arriver sans son mari. Parce qu'elle n'a pas le choix mais aussi parce que c'est libérateur. C'est ainsi que l'on finit par s'attacher à Louise...
Au moment où j'ai lu cette histoire, j'avais visiter Verdun peu de temps avant. J'avais encore à l'esprit les dalles remplies de noms de personnes ayant perdues la vie à l'ossuaire et l'image de champs remplis de croix blanches.
Pendant une semaine tout cela m'a travaillé. Alors quand j'ai commencé ma lecture et cela m'a fait du bien ! On a tendance à oublier le bain de sang qu'a été cette guerre mais surtout à quel point elle a pu être difficile à vivre pour les femmes laissées seules chez elles à devoir tout gérer d'un coup ! C'est ce versant de l'histoire que Raphaël Delpard a décidé de raconter à travers celle de Louise.
Cette histoire a été une lecture très instructive que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.
Je remercie Mylène des Editions de l'Archipel pour l'envoi de ce livre !
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