MENU

mercredi 13 avril 2022

Un long, si long après-midi de Ingrid Vesper

Editeur : Edition de La Martinière

Nombre de pages : 416 pages

Prix : 22, 90€ (papier) / 16, 99€ (ebook)

Genre : Thriller psychologique

Résumé


Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre. Elle est blanche, elle est riche. Son horizon de femme au foyer, pourtant, s’arrête aux haies bien taillées de son jardin. Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n’a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre. Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle. La lutte pour l’égalité des femmes et des afro-américains n’en est qu’à ses débuts, mais ces deux héroïnes bouleversantes font déjà entendre leur cri. Celui d’un espoir brûlant de liberté.

Mon avis


J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération masse critique « privilège » de Babelio. Je remercie donc Babelio ainsi que les Editions de la Martinière pour l’envoi de celui-ci. 

C’est l’histoire de Joyce, femme au foyer dévouée à son mari et ses deux filles. Son existence semble paisible…en apparence ! En effet Joyce va mystérieusement disparaitre, ne laissant derrière qu’une énorme trace de sang ! 
Est-elle partie volontairement ? A-t-elle été kidnappée ?... ou bien pire ?
C’est ce que Mick, inspecteur de police, va tenter de découvrir ! Et l’enquête ne s’annonce pas facile dans un quartier où tout le monde semble bienveillant et bon sous tout rapport. Heureusement, il va pouvoir compter sur l’aide de Ruby, la femme de ménage de Joyce… à qui on ne prête jamais attention et qui, pour le coup, sait beaucoup de choses ! 

Cette lecture a été très addictives ! Je suis rentrée dans l’histoire dès les premières pages. Je me suis tout de suite attachée à Joyce, cette femme qui, on le comprend vite, donne l’illusion que tout va bien mais qui semble cacher bien des secrets. Elle montre à quel point être une femme en 1959 n’est pas chose aisée si l’on ne rentre pas dans les codes. 
Et puis Ruby ! En plus d’être une femme, elle est noire ! Ce qui n’est pas une position facile à cette époque (même si malheureusement, on se rend compte qu’il y a encore beaucoup de choses à faire bouger aujourd’hui encore). La jeune femme a une bonté d’âme incroyable ! Elle cherche à se sortir de sa condition comme elle peut. Apporter son aide dans l’enquête sur la disparition de sa patronne va lui tenir à cœur et elle va tout faire pour faire avancer les choses. 

C’est une histoire fondamentalement féministe. Le scénario mis en place par l’auteure fait presque frissonner…ce quartier reluisant avec ses habitants « parfaits »… on sent que ce n’est qu’une apparence ! 
Et on n’a qu’une envie : découvrir les secrets de chacun ! Surtout le fin mot de l’histoire quant à la disparition de Joyce ! 
Je n’ai pas vu passer les pages. J’ai littéralement dévoré cette histoire et ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivée (de rester scotché comme ça à un livre). 
L’écriture est très plaisante ! Un vrai plaisir à lire. 

En revanche l’aspect du racisme abordé par Inga Vesper est un peu « idéalisé » en un sens… je ne pense pas que l’histoire se serait terminée ainsi pour Ruby dans la réalité ! J’imagine que c’est un choix scénariste ! Puisque je ne vois pas comment l’auteure aurait pu tourner l’histoire sans la présence de la jeune femme… 
Autre point : à la toute fin, Inga Vesper, auteure blanche, explique pourquoi avoir choisie une femme noire comme l’une des protagonistes. J’ai trouvé cela très intéressant. Surtout qu’elle explique aussi d’où lui est venu l’idée de cette histoire de manière générale.

Un long, si long après-midi m’a fait penser à un mélange entre « Desperate Housewives » et « Et l’homme créa la femme » ! Une série et un film que j’aime énormément ! La conclusion que je peux donc en tirer c’est que j’ai adoré ce livre ! 

Pour finir, il est évident que je vous conseille ce roman : pour la couverture, pour l’écriture, pour les thèmes abordés… Bref ! Une pépite !  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire